
Verbum Universel
L'élan du verbe inspire la profondeur des sens.
Bienvenue sur ce blog !
Ce site web met en évidence mon intérêt pour les mots, leur étymologie et les liens intrigants qu'ils entretiennent dans l’univers du temps. J'ai tendance à recourir aux allégories, en comparant un concept à différents aspects, ce qui peut donner une teinte particulière à mes propos. J'apprécie la vérité autant que l'écriture. Le langage oiseau « me touche », car je perçois des sonorités ou des mots au sein d'autres sons et mots. Je peux écrire en flux libre, comme dans un monologue, oubliant parfois que je suis lue.
Je ne respecte pas nécessairement les transitions logiques, mais plutôt l'élan de la pensée. Ma méthode de recherche s'écarte des standards académiques et consiste plutôt à tisser des liens entre les langues et les histoires mythologiques, historiques et théologiques, etc.
Je suis parfois joueuse (avec les mots), mais je suis aussi blessée. Je suis rêveuse aussi, mais cela ne m'empêche pas d'être lucide.
Je partage des réflexions animées par mon esprit au cours des influences qui me traversent le cœur et le mental. Je cherche à comprendre l’univers. Quand mes investigations me conduisent vers une trouvaille qui me parle, j'explore ses échos. J’ai beaucoup d’imagination et une multitude d’hypothèses, mais je suis ouverte à les remettre en question quand de nouvelles informations émergent. Il m'arrive de faire des jeux de mots, de calembours, de retournements linguistiques. Quand j'utilise l'humour, ce n'est pas forcément pour distraire, c'est un instrument de pensée.
Je me permets parfois de partager mes opinions sur des sujets d'actualité dans une section de mon blog intitulée « Quelques avis ». Cependant, je fais attention à ne pas trop m'étendre. J'ai connu une époque où j'espérais changer le monde pour le mieux en utilisant les mots pour lancer des alertes. J'ai tout donné pendant cette période, jusqu'à m'épuiser complètement. Crier pour exprimer ce qui ne va pas peut être nécessaire, mais cela n'attire pas nécessairement les bonnes personnes. La création occupe une place centrale. Pour supprimer les souffrances, dénoncer ce qui ne va pas ne suffit pas. En cherchant constamment à éliminer ce qui fait mal, on néglige de mettre en place des actions bénéfiques. Et celles-ci doivent remplacer les actions maléfiques.
J'ai compris que ceux qui combattent ces forces obscures (les réseaux criminels, les « méchants ») ne peuvent pas consacrer toute leur existence à cette tâche, car cela détruit leur vie personnelle. Ça les prive de leur famille ou les met en danger. Bien qu'il soit louable de s'attaquer aux sources de mal, faut savoir quand céder la place (passer la main comme on dit). Lorsque l'on est plein d'énergie, il faut se lancer. Mais quand ça bouffe l'âme, c'est comme dans une relation toxique : il faut arrêter et passer à autre chose pour préserver son propre bien-être et ne pas laisser l'objet de sa lutte voler sa lumière. Il y a des métiers qu'on peut exercer durant quarante ans, mais il y en a certains qu'il vaudrait mieux ne pas exercer trop longtemps, tant ils sont difficiles. Un jour, un gendarme m'a confié qu'après une décennie consacrée aux enquêtes sur les crimes pédophiles, il avait décidé de changer de secteur en se tournant vers les investigations financières. Il était épuisé sur le plan psychologique et avait développé une carapace pour faire face à ces aspects de son travail, une carapace qui persistait en dehors de ses heures de travail et qui se lisait sur son visage. Enquêter sur des crimes de cette nature exige de regarder ce que l'on n'oserait jamais regarder autrement, afin de découvrir des indices et des preuves permettant de remonter la filière pour arrêter les coupables. Ces agents courageux devraient bénéficier d'une retraite équivalente à celle d'un militaire après 15 ans de service, car ils en ressortent tout aussi traumatisés qu'un vétéran ayant combattu sur le front. En luttant contre le crime, ils sont exposés mentalement aux mêmes horreurs que les victimes. Il faut beaucoup de courage pour exercer ces métiers. Je remercie ces personnes qui donnent d'elles-mêmes pour tenter de sauver des innocents.
Ce blog peut par moment avoir une teinte autobiographique, comme lorsque j'évoque l'ablation de mon utérus ou la disparition de mes ovaires. Ce ne sont pas des métaphores abstraites mais des éléments incarnés de mon vécu.
Mon parcours personnel m'a amenée à étudier différents aspects de l'être humain, depuis les profondeurs les plus sombres jusqu'aux sommets les plus brillants, parce que j'ai souffert de la bêtise humaine et de ses parts d'ombres profondes, mais que j’ai gardé la capacité de sourire et d’aimer ce qui est beau et bon, même si c'est moins qu'avant.
Qu’on ait été victime ou enquêteur pour leur venir en aide, à un moment, il faut penser à créer sa vie, que ce soit dans son jardin, dans sa maison, dans un domaine artistique ou l’écriture, ça peut être aussi le sport, la construction de bateaux ou le fait de regarder des comédies humoristiques.
Pour ma part, j’exorcise mes souffrances comme je peux, en dessinant, en peignant, mais aussi en écrivant via des recherches. Pendant que je cherche ce que signifie le mot « Pietra » ou « ra’ayon », je ne rumine pas sur la rancœur de certaines choses ou je ne pleure pas sur d’autres. L'écriture fut donc pour moi un instrument de découverte et de compréhension du monde qui m'entoure, tout en explorant ma propre existence. J'aborde parfois sur ce blog, des thèmes complexes et les mystères immuables de l'âme humaine. Et si je peux livrer mes états d'âme, c'est parce que je suis ce que je suis.
Les mots sont des symboles derrière lesquels se cachent les questionnements de l'existence, le sacré, les sens et le corps blessé. C'est sans doute cette tension entre le sacré et le trivial qui me fait osciller entre les thèmes religieux, spirituels, métaphysiques et les situations quotidiennes de la vie. Je ne sacralise pas mes pensées, mais je les laisse parfois se heurter au monde réel.
(…)
Anne Tournesol

